Nous sommes donc partis de notre appartement pour élire résidence dans la plus belle des maisons qu’il me fut donner de vivre au cours de mon enfance : Elle était en milieu d’une forêt, la pelouse était immense, nous avions une dizaines d’arbres fruitiers (pommier, poirier, cerisier, mûrier, framboisier, noisetier etc …) nous aussi avions des poules … bref c’était un véritable paradis pour moi : chaque jour je découvrais de nouvelles choses, j’explorais la forêt, mon jardin qui avait plus l’air d’un parc, je me roulais dans l’herbe, je jouais avec mon chien et Papa m’emmenait à l’école à pied à mon plus grand plaisir !
Pour résoudre mon besoin de bouger permanent mon père décida de m’apprendre à « bricoler » en me laissant dans le jardin une très vielle voiture bonne pour la casse > Je fut comblée plus que jamais : Démonter, remonter, décorer, emmener des chiens en faire ma cabanes … cette voiture m’a rendus vraiment heureuse et mes parents furent enfin tranquilles !
Ma mère elle, se portait bien à mes yeux d’enfant, mais je pouvais voir qu’elle était de plus en plus dépendante de mon père qui par moment en était fatigué, c’est maintenant que je suis adulte que je me rends compte qu’elle commençait en fait à être sérieusement malade … elle ne conduisait plus, souvent elle dormais, mon père faisait lui même la cuisine, faisait des crise d’angoisse et lui seule s’occupait de moi aussi bien pour l’école que pour canaliser mon trop plein d’energie.
L’école était spéciale et les gens ne me parlaient toujours pas mais cela ne me dérangeais pas le moins du monde, j’avais appris à être seule et à m’inventer un monde dans lequel j’étais le personnage principale. Mes professeur, mon prise pour une enfant assez spéciale avec beaucoup de problèmes de concentration, de comportement etc … en classe je m’ennuyais tout simplement et ils ne s’avaient pas comment m’occuper et je posais des question sur la vie (la biologie me passionnais déjà) et l’histoire par centaines, je voulais toujours savoir plus et trop, mais il n’était pas question non plus de me mettre à la sieste : je réveillais tout les enfants du dortoir …
Cette maison a été le seul havre de
paix que j’ai connue pendant mon enfance, ma mère allait plutôt
bien et mon père était relativement calme, je n’ai pas souvenir
d’avoir été frappée de quelconque manière dans cette maison,
sans doute parce que nous avions très peu de monde chez nous durant
cette périodes puisque les amis de mon père avaient déménagé
pour aller dans le grands sud (dans l’Hérault en fait) mon père
les aida à déménager et je dut forcément suivre mes parents. Je
ne me doutais pas bien sûre que la maison en face de ces gens allait
devenir la mienne dans quelques années … et que j’allais y vivre
un véritable cauchemar ...